Historique : Jacques Ozanam

Introduction

Si Ozanam nous a laissé une œuvre importante, baroque et particulièrement originale sur la gnomonique, la bibliographie de cette œuvre est souvent présentée de façon incomplète et erronée. La possibilité actuelle d’accéder à de multiples numérisations permet de fournir une restitution plus fidèle de cette bibliographie, ce que nous nous attacherons à faire ici.

1673

Après avoir participé, à Lyon, à une réédition des tables de logarithmes de Vlacq parues en 1670, le premier ouvrage imprimé qu’Ozanam a publié sous son propre nom est un traité de gnomonique. C’est un travail de jeunesse mais on y trouve déjà les éléments qui feront l’originalité de la gnomonique d’Ozanam ainsi que la trame de ses futurs ouvrages sur ce sujet.

1685

Au début de son intense activité de publication qui s’étendra de 1684 à 1696 et pendant laquelle Ozanam publiera de 1 à 2 ouvrages par an, dont certains en plusieurs volumes, notre auteur reprend l’édition de son traité de gnomonique. Il le publie sous un nouveau titre : Méthode générale pour tracer des cadrans et l’augmente du chapitre IV qui comporte 6 problèmes sur les cadrans universels, cadrans spécifiques à la gnomonique d’Ozanam. La réédition de ce traité, en 1697, comportera encore 2 nouveaux problèmes de cadran universel à la fin du même chapitre IV.

1691

C’est au sein d’un Dictionnaire mathématique de 678 pages et suivi d’une volumineuse table alphabétique qu’Ozanam propose un chapitre de synthèse sur la gnomonique. On y trouve, parmi les nombreuses définitions des termes propres à cette science, les principes élémentaires pour tracer les cadrans solaires.

1693

À la fin du cinquième et dernier volume d’un Cours de mathématique, Ozanam reprendra la matière de ses précédents traités de gnomonique en la réorganisant et en l’augmentant notamment de 2 chapitres sur les cadrans verticaux et les cadrans inclinés. C’est le traité le plus complet d’Ozanam.

1694

Ozanam reprend ici la tradition des ouvrages de Claude-Gaspard Bachet de Méziriac (uniquement mathématique), Jean Leurechon (qui introduit l’aspect physique), Claude Mydorge et Denis Henrion. Chaque auteur avait repris en partie l’ouvrage de l’auteur précédent en y apportant sa propre contribution, le principe étant d’instruire par des problèmes divertissants. Toutefois, comme nous le verrons ci-dessous, Ozanam placera la barre si haute et ses Récréations mathématiques et physiques rencontreront un tel succès que son nom restera définitivement attaché au titre de son ouvrage. Celui-ci comprend 2 volumes et la partie gnomonique est constituée de 21 problèmes.

1711

C’est sous le titre de La gnomonique, où l’on donne par un principe général la manière de faire des cadrans sur toutes sortes de surfaces que fut réédité indépendamment le traité de gnomonique qui se trouve dans le cours de mathématique d’Ozanam en 5 volume. Il sera réédité encore deux fois avant d’être éclipsé par les traités de Deparcieux, Rivard puis Bedos de Celles

1723

On a attribué à Grandin, professeur de philosophie au collège de Navarre, les additions de cette nouvelle édition des Récréations publiées après la mort d’Ozanam. L’ouvrage est ainsi porté à 3 volumes auxquels un quatrième volume sur les phosphores et les tours de gibecière a été adjoint, la partie gnomonique est augmentée de 12 problèmes.

1778

Bien que ces Récréations soient toujours attribuées à Ozanam, c’est J-Étienne Montucla qui les a remaniées si profondément qu’on peut considérer que c’est une nouvelle production. Au niveau gnomonique, environ 1/3 seulement de la matière d’Ozanam a été reprise, ses cadrans universels ont notamment disparu pour laisser place à de nouveaux problèmes comme par exemple le cadran pour aveugles, celui-ci n’est donc pas attribuable à Ozanam.